Les maisons à faible consommation énergétique : zoom sur la RT 2012 et la maison passive
- Mise en place pour limiter la consommation d'énergie primaire des bâtiments neufs, la réglementation thermique (RT) 2012 est aujourd’hui la norme. La maison passive impose pour sa part des critères plus exigeants.
Jeudi 5 décembre 2019
Depuis le 1er janvier 2013, toutes les nouvelles constructions doivent respecter au minimum les obligations fixées par la réglementation thermique (RT) 2012. La construction d’une maison passive à Rennes va encore plus loin et impose des normes plus exigeantes. Focus sur ces deux types de bâtiments à faible consommation énergétique.
La RT 2012 fixe les normes de construction des maisons actuelles
Remplaçant la RT 2005, la RT 2012 constitue le standard actuel dans le neuf depuis début 2013. Elle fixe notamment les seuils de performance énergétique à atteindre à minima pour les différents bâtiments en France.
Elle est ainsi cinq fois plus exigeante que la RT 2005 puisque l’indicateur de consommation énergétique imposé est fixé à 50kWh/m²/an (contre 250 kWh/m²/an).
Parmi les autres spécificités de la RT 2012, on peut noter la taille totale de la surface vitrée (fenêtres et portes fenêtres) qui doit être supérieure à un sixième de la surface habitable, soit 17 m² au minimum pour une surface habitable de 100 m².
En augmentant les surfaces vitrées, on accroit en effet les apports solaires en termes de calories et d’éclairage.
Les spécificités de la maison passive
Si la RT 2012 reste la norme en matière de construction de bâtiment à faible consommation énergétique, on observe un intérêt croissant pour la construction de maisons passives. Visant la très haute performance énergétique, la maison passive cherche à capter au maximum les apports solaires en hiver et à s’en prémunir l’été.
Concernant la consommation énergétique, le besoin de chauffage doit être inférieur à 15 kWh/m²/an si l’on souhaite atteindre l’appellation maison passive. Pour parvenir à cet indicateur, la conception d’une maison passive repose sur une isolation renforcée et une élimination des ponts thermiques.
Afin de faciliter le traitement des liaisons thermiques, les architectes ont tendance à privilégier l’isolation thermique par l’extérieur. Ce choix permet en outre de cantonner toute la masse du matériau porteur à l’intérieur du logement et donc de bénéficier d’une très forte inertie thermique.
La performance des maisons passives repose également sur les menuiseries. Tandis que le double-vitrage permet d’obtenir un coefficient de transmission thermique de 1,1 W/m²K, celui du le triple vitrage doit être inférieur à 0,8 W/m²K.
Offrant des caractéristiques plus poussées en termes de confort et de consommation énergétiques, les maisons passives nécessitent en revanche un budget de construction plus élevé, en raison des matériaux et de l’intervention d’artisans spécialisés.
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